Montréal (Canada)

Montréal
constitue, à de nombreux points de vue, un des tracés les plus
intéressants dans la mesure où il offre des choix tactiques.

Contrairement
à ce que l’on pourrait penser de premier abord, la succession des 5
virages à ‘deux arrêts’ n’est ni restrictif, ni frustrant pour les
pilotes.

Voilà pourquoi :
Avec un nombre de pneus raisonnable
pour ce circuit (entre 6 et 10), la possibilité de sortir est réduite,
comme d’habitude. D’où la nécessité de faire des choix. Et Montréal
offre ces choix. Il y a trois virages où ‘sortir’ (ou taper dans les
pneus) peut être intéressant. Les virages 3, 4 et 5. Dans ces trois
cas, passer une 4e dans le virage pour tenter une 5e peut se révéler
décisif. Chaque pilote pourra donc, en fonction de ses choix tactiques,
choisir dans lequel de ces trois virages prendre son risque.

L’option de passer la 4e dès le virage n° 3 est toutefois la plus
opportune, statistiquement. Car passer une 5e pour rentrer dans le
virage
suivant peut empêcher de réitérer l’expérience. Dans ce cas, si vous
avez tenté votre chance dans le virage n° 3 et que cela ne s’est pas
trop mal passé, il vous sera possible de le refaire dans le virage n° 4
ou dans le virage n° 5. Évidemment, si tous les jets sont parfaits,
autant le faire à chacun des virages. Mais autant dire aussi que ce cas
de figure est rarissime, même s’il s’est déjà vu…

Tout cela
est extrêmement théorique. La position des adversaires, l’état de la
voiture (on peut vite être à court de pneus, avant même le virage n°3)
et l’enjeu de la course sont autant de facteurs qui interfèrent
grandement avec ces choix tactiques. Néanmoins, il est bon de les avoir
à l’esprit…

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